jeudi 15 décembre 2016 à 19h

Université Populaire de Bordeaux

Chaire de critique historique du capitalisme (4/4)

La crise du capitalisme et l'Europe : la montée des populismes

Par Michel ZERBATO, économiste et chercheur au LAM

Cette quatrième et dernière séance posera la question de l'impact de la crise structurelle du capitalisme mondial sur l'intégration européenne. Les pays européens avaient initialement adopté le projet libéral du Marché commun en misant sur sa promesse de paix et de prospérité. La prospérité générale des Trente glorieuses a permis de gérer la compétition entre les économies nationales européennes et avec le reste du monde, les plus faibles dévaluant leur monnaie, au prix d'une inflation d'abord supportable, mais croissante et finalement insupportable avec la crise du système monétaire international ouverte dans les années 1970. Afin de stabiliser la zone européenne en incitant les économies nationales à faire converger leur compétitivité, les européens se sont alors engagés dans un processus d'intégration monétaire de plus en plus contraignant pour tenter de pallier ses échecs successifs. Ainsi, le Serpent monétaire dut laisser la place au SME, système de monnaie commune (l'ECU), dont l'échec conduisit à instaurer un système de monnaie unique (l'euro), véritable carcan austéritaire qui arrive lui-même au bout de son chemin.

La crise du capitalisme s'approfondit en même temps que les politiques d'austérité se renforcent, la mondialisation est de moins en moins heureuse et comme dans les années 1930, les « populismes » montent.

Plus d'infos : www.upbordeaux.fr

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L'objectif de ces quatre interventions est de donner des éléments de compréhension critique du monde capitaliste : ce monde n'est pas naturel, son développement est historiquement déterminé par le jeu contradictoire de ses lois économiques. La connaissance de ces lois permet aux hommes de comprendre la marche de l'histoire et de prendre en main leur avenir.
L'homme vit en société afin de produire les conditions matérielles de sa vie, la question économique est donc déterminante. Il s'agira ainsi dans les quatre séances à venir de montrer comment la logique du mouvement politique, économique et social du monde se rattache à la nature capitaliste de la société.

Source : message reçu le 24 octobre 16h